Jeanne Lanvin, musée Galliera

Jeanne Lanvin, une exposition très attendue, en collaboration avec Alber Elbaz, et je ne suis pas déçue!!

IMG_9149Arrivée de bonne heure au musée Galliera dimanche matin sous un beau ciel bleu, j’entre dans l’univers de cette femme à l’incroyable talent…

Avant toute chose, un petit retour sur le parcours de cette grande créatrice:

 

Issue d’une famille pauvre et nombreuse, Jeanne Lanvin commença à travailler très tôt. A 13 ans, elle fait ses premières pas de modiste chez un chapelier parisien. Précoce, elle crée cinq années plus tard un magasin, à l’angle du 22, rue du faubourg St Honoré en 1889, elle souhaite déjà créer sa propre maison de Couture.

PORTRAIT JLSi elle était spécialisée dans les chapeaux, la naissance de sa fille va lui donner l’idée d’une collection enfants. Son talent est reconnu de façon unanime si bien qu’elle crée en 1909 une collection dédiée aux femmes. L’élégance, la qualité et la finition des robes confectionnées par Jeanne Lanvin feront son succès.

Loin des cercles mondains, loin des stratégies de séduction, plus enclin à la discrétion et au retrait, elle ne répond qu’à sa propre volonté et à son émotion.  Sa réussite tient également dans les trois couleurs exclusives qu’elle emploie et qu’elle prendra soin de protéger en créant ses propres ateliers de teinture. couleur JL

Premièrement, le bleu « Quattrocento » qu’elle découvrit en  contemplant à Florence une fresque de Fra Angelico, « à s’en raidir la nuque », et qui devint sa couleur fétiche.

Puis viendront le vert Vélazquez, en hommage à un autre grand Maître, et le rose Polignac, qu’elle crée pour sa fille (mariée au comte de Polignac).

La maison Lanvin est alors célèbre pour son chic à la française. Un succès que Jeanne Lanvin développe en se lançant en 1924 dans le parfum puis la décoration, avant de proposer une nouvelle collection pour hommes. Le succès de la maison Lanvin perdurera après le décès de Jeanne, sa fondatrice avec sa fille Marie-Blanche. Lanvin restera dans la famille jusqu’en 1990, date à laquelle L’Oréal rachète l’entreprise.

Lorsqu’on y pense, cela fait plus de 100 ans déjà. La mode a bien évolué depuis. Je doute que tous les créateurs d’aujourd’hui atteigne un tel niveau de précision, de patience et de délicatesse dans leur collections. Parfois j’ai l’impression que pour certains plus c’est n’importe quoi et mieux c’est.

Bref, revenons au cœur du sujet…

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   La lumière est (presque) tamisée, Alber Elbaz souhaite préserver ces robes qui pour certaines sont centenaires.

En collectionneuse avertie, Jeanne Lanvin  connaît la subtilité des broderies coptes ou chinoises, la richesse des cultures japonaise ou persane. C’est une source d’inspiration pour ses collections. Ainsi on retrouve tilles de velours, abondance de paillettes et de fils de soie, finesse des broderies et virtuosité des combinaisons viennent donner vie à ces visions.

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un très beau travail de broderie, de rubans, de perles, de paillettes, de fils de soie,… Les coutures sont extrêmement délicates. Jeanne Lanvin aime jouer avec les matières, les textures. Elle expérimente des volumes inattendus, en décalage avec les tendances de l’époque mais toujours en conservant une coupe élégante.

JL3bolero trompe l oeilLe boléro est récurrent dans ses robes, soit en tant que pièce bien dissociée, soit comme trompe l’oeil grâce à un superbe travail de broderie de sequins et de perles.

 

Voici un travail de texture sur les manches d’une robeIMG_9144Egalement, des croquis de l’artiste:

FIGURINE JL FIGURINE JL 2

Et comme tout bonne chose a une fin (nooooon, pourquoooiiii), après 2-3 tours du musée, je me résigne à quitter l’univers de cette grande Dame de la mode. J’en ai pris plein les pupilles, j’ai voyagé dans le temps, dans un monde à part, celui de Jeanne Lanvin.

 

J’espère que cet article vous a plu et peut-être vous aura donné l’envie vous aussi de plonger dans cette magnifique collection…

 

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